mercredi 25 janvier 2012

Forez Fourme, suite: la manifestation

Ma RTT posé pour l’après midi, me voila parti pour Montbrison afin de me rendre à la manifestation prévue ce mercredi 25 janvier à 14 heures, ainsi que je vous l’annonçais dans mon dernier billet.

Après être passé devant les dizaines de tracteurs venus marquer la présence des producteurs de lait, je me retrouve devant une foule constituée d’une centaine de personnes rassemblées devant la sous préfecture.

Ambiance calme voire familiale malgré le ton grave perçu chez les agriculteurs venus pour certains en famille.

Juste avant mon arrivée, les délégations syndicales viennent de rentrer pour négocier avec les représentants d’état, l’occasion pour moi en les attendant de parler à droite et à gauche avec certains producteurs et de mesurer leur inquiétude.





C’est vers 15h30 que la délégation ressort et présente à la foule rassemblée le résultat des négociations entreprises auprès des officiels.

Une fois rappelé le contexte et les difficultés des négociations précédentes, tant avec les instances locales qu’avec les groupes Lactalis et Soodial, la délégation évoque les avancées obtenues ce jour :

-         Nomination et prise en charge par l’état d’une personne, issue de l’ex URCL, charger d’aider les producteurs de lait à gérer la collecte de lait, tache qui prend beaucoup de temps aux agriculteurs qui n’ont pas forcément été formés à cela.
-         Obtention d’un rendez vous auprès du directeur de cabinet du ministre afin de trouver en amont des solutions pérennes.

Parmi les pistes de solutions possible, est évoquée notamment la négociation entre l’état et les groupes Lactlalis et Soodial d’une prise en charge des 10 millions de litres de lait en échange de la mise en place d’une procédure d'attribution d'une indemnité à l'abandon total ou partiel de la production laitière (ACAL) : les groupes laitiers se verraient alors encouragés à accepter tout ou partie des 10 millions de litres de lait des 72 producteurs en difficulté  en obtenant la garantie que le volume de lait global produit ne varierait pas. Ceci implique un effort solidaire d’une partie des autres producteurs de lait qui devraient alors restreindre leur  production au détriment d’une autre activité agricole.
Il a même été évoqué qu’une part de ces indemnités puisse être versée aux groupes laitiers eux même pour qu’ils acceptent le plan.


Je trouve cette solidarité remarquable mais suis consterné de voir que l’effort porte encore et toujours sur les producteurs même si je peux comprendre que les groupes laitiers, implantés sur l’ensemble de la région, ne veulent créer une jurisprudence qui les verraient devoir accepter toute demande similaire et ainsi voir le volume de lait acheté croitre dangereusement.

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