dimanche 20 mai 2012

Législatives dans la Loire : Une investiture unique et polémique!

Après moultes rebondissement, Gilles Artigues, président du Mouvement Démocrate de la Loire sera donc bien le seul candidat investi dans notre département sous l’étiquette « Le Centre pour la France » dans la première circonscription de Saint Etienne et ce malgré une alliance contre nature avec l’UMP locale et au détriment de tous les autres candidats prêts représenter un centre indépendant.
Je faisais partie de ceux-ci comme je vous l’avais annoncé et je prend donc note de ma non investiture dans la 6 ème circonscription.

Michèle Perez, ayant pourtant obtenu oralement, du secrétaire général du Modem – Marc Fesneau,  son investiture dans la 4ème circonscription, apprend en dernière minute qu’on la lui refuse après intervention de Gilles Artigues auprès de François Bayrou lui-même auprès duquel il s’est livré à un chantage détestable à la démission.

Je regrette profondément cette décision : Soyons clair, au prétexte de vouloir sauver un candidat ex député, vendu à la droite et reprenant son vocabulaire le plus sectaire, c’est toute une fédération qui se retrouve meurtrie et le message de François Bayrou que je défends ici, brouillé localement (la candidate UMP dans la 2ème circonscription allant même jusqu’à utiliser le logo MoDem sur ses affiches !).
La boîte de pandore est désormais ouverte…

Dans la première circonscription mon soutien va donc à mon ami Edmond Hubbé, candidat pour un centre indépendant et à sa suppléante Michèle Bonnet.

Dans la 6ème circonscription ou je réside, n’étant donc plus en lice, ainsi que dans toutes celles ou ne se présente de candidat centristes indépendant , à l’instar de François Bayrou déclarant que « l'intérêt national interdit le risque d'instabilité que provoquerait une cohabitation », je souhaite l’élection de députés responsables qui permettront au gouvernement récemment nommé de mener son travail dans des conditions les plus stables et républicaines.

lundi 7 mai 2012

Pour une France rassemblée!

François Hollande est donc notre nouveau président de la république.

Je m’en félicite puisque le candidat que je défendais, François Bayrou, n’étant  pas qualifié, François Hollande était le choix que j’avais annoncé dès le 23 avril, au lendemain du premier tour.

Entre temps, François Bayrou, faisant preuve d’un courage politique remarqué et remarquable,  s’était donc inscrit dans le choix de l’alternance le 6 mai.

François Hollande ne s'y est pas trompé, déclarant le soir de son élection: "Je salue les humanistes qui ont rendu possible ma victoire... "

Le président du Mouvement Démocrate a estimé que "la responsabilité la plus importante" de François Hollande est désormais d'agir dans un "esprit d'unité nationale".
François Bayrou ajoute « C’est la responsabilité la plus importante du nouveau président de la République, et le plus important des souhaits qu’on doit formuler à l’heure où son mandat va commencer ».

Je souhaite aussi très sincèrement que François Hollande puisse mener à bien sa lourde tâche, en faisant  confiance à son esprit de rassemblement et à son intelligence politique.

François Bayrou s’inscrit dans une démarche constructive de réconciliation et d’union nationale, démarche qui semble malheureusement – mais est ce surprenant ? – non partagée par nombre de cadres de l’UMP prêts à se réjouir des écueils que rencontrera sûrement le président élu , voire qui espèrent son échec et ce au détriment de l’intérêt de la France, ce que je trouve proprement scandaleux : l’action de François Hollande n’a pas encore commencé que déjà les critiques fusent à droite !
François Bayrou aura sa part dans la reconstruction d’un pays abîmé par 5 ans de présidence Sarkozy qui n’aura eu de cesse d’opposer les français les uns aux autres.



Jean Pierre Taite, maire de Feurs : une déclaration courageuse mais un peu tardive :

Enfin je voulais terminer mon billet en tirant un coup de chapeau à Monsieur Jean Pierre Taite, UMP et maire de Feurs, où je réside :
En effet, le 3 mai dernier, ce dernier, rejoignant une proposition phare du candidat socialiste, défendue également par François Bayrou, expliquait dans une interview au journal le Progrès, pourquoi il n’était pas opposé au droit de vote des immigrés aux élections locales, proposition ardemment combattue par le candidat de sa formation politique Nicolas Sarkozy.

Ceci est la preuve que sur des sujets importants, le rassemblement sur des valeurs est possible.
Même si je me félicite de cette prise de position, je me permets néanmoins de regretter cette liberté de parole tardive de M. Jean Pierre Taite. Persévérez Monsieur Taite!

Voici ci après les propos de M. Jean Pierre Taite :
Il faut tenir compte de l’évolution de notre société

« En tant que maire, sur le principe je ne suis pas opposé aux votes des étrangers. Il y a une certaine logique. Les gens qui vivent sur la commune depuis plusieurs années peuvent s’exprimer sur les projets qui leur sont présentés.
Vous savez, en tant que maire, je ne me demande pas si la personne qui est en face de moi est de nationalité française ou pas. Dans ma commune, il y a des communautés marocaines et turques. Je travaille régulièrement avec elles sans savoir si leurs membres ont la nationalité française.
Lorsque les premières générations sont venues en France et se sont installées dans nos villes pour travailler dans l’industrie, leurs premières préoccupations n’étaient pas de demander la nationalité Française.
Ça ne me dérange pas que les étrangers votent aux élections municipales ou soient élus dans les conseils municipaux, surtout qu’ils ne seraient ni adjoints ni maires. Bien sûr sous certaines conditions. Il faut être très vigilant sur le fait qu’ils soient en situation régulière, qu’ils aient un travail et payent des impôts.
Si un texte de loi devait être présenté au Parlement, il faudra lire les termes avec attention ».

jeudi 3 mai 2012

Déclaration d'entre-deux tours de François Bayrou, prononcée jeudi 3 mai.

Je salue ce soir la déclaration courageuse de François Bayrou et je m'en félicite.
Je me retrouve totalement dans la dénonciation de la course à l'extrême droite de Nicolas Sarkozy et dans le choix des valeurs défendues par François Hollande comme j'avais déjà, à titre personnel pu l'exprimer ici.

Je vous la retranscris ci après:


Rendre possible l'union nationale et la vraie mobilisation des Français au service de la France
 
"J’ai examiné depuis deux semaines l’évolution du deuxième tour de l’élection présidentielle, au travers de la lettre que j’ai adressée aux deux candidats, de leurs réponses, des interventions publiques et du débat d’hier soir.

Je l’ai fait au nom d’un courant politique qui a été soutenu au premier tour par plus de trois millions de Français. Au sein de ce courant politique, il est des sensibilités diverses, plus à droite, plus à gauche, très au centre. Et c’est naturel : le courant central du pays quand il est soumis au choix impitoyable de la bipolarisation est forcément divers.

Cette diversité, j’y tiens. Elle est notre nature propre. C’est pourquoi je ne donnerai pas de consigne de vote. Chacun de mes amis, chacun de mes électeurs s’exprimera en conscience. Je sais qu’il y aura des expressions différentes. Et je les respecterai.

Je veux donc vous dire mon jugement personnel.

Nicolas Sarkozy, après un bon score de premier tour, s’est livré à une course-poursuite à l’extrême droite dans laquelle nous ne retrouvons pas nos valeurs, dans laquelle ce que nous croyons de plus profond et de plus précieux est bousculé et nié dans son principe. L’obsession de l’immigration dans un pays comme la France, au point de présenter dans son clip de campagne un panneau « Douane » écrit en Français et en Arabe, qui ne voit à quels affrontements, à quels affrontements entre Français, cela mènera ? L’obsession des « frontières » à rétablir, comme si elles avaient totalement disparu et que nous y avions perdu notre âme, qui ne voit que cela conduit à la négation du projet européen auquel le centre et la droite, autant que la gauche modérée, ont donné des décennies d’action et de conviction ? Et quant à l’idée que l’école, ce devait être l’apprentissage des frontières, qui ne voit que c’est une déviation même de l’idée d’école, qui est faite au contraire pour que s’effacent les frontières entre les esprits, entre les consciences, entre les époques ?

La ligne qu’a ainsi choisie Nicolas Sarkozy entre les deux tours est violente, elle entre en contradiction avec les valeurs qui sont les nôtres, pas seulement les miennes, pas seulement celles du courant politique que je représente, mais aussi les valeurs du gaullisme, autant que celles de la droite républicaine et sociale.

Comment en est-on arrivé là ? Ce sera l’histoire de cette élection, de cette rupture au sein du peuple français, rupture qui vient de loin, rupture économique, sociale et morale. Je ne veux pas voter blanc. Cela serait de l’indécision. Dans ces circonstances, l’indécision est impossible.

Reste le vote pour François Hollande. C’est le choix que je fais. Il s’est prononcé, de manière claire, sur la moralisation de la vie publique dans notre pays. Il aura fort à faire.

J’ai dit ce que je pensais de son programme économique. Je ne partage pas ce programme : je pense que ce programme est inadapté à la situation du pays et encore plus à la crise qui vient, que j’ai annoncée, je crois certaine.

Mais je pense que devant cette crise inéluctable il n’y aura qu’une attitude possible : une unité nationale qui réunira des femmes et des hommes venus d’horizons différents, pour permettre au pays de se ressaisir.

Cette unité nationale, elle ne se réalisera jamais si chacun reste dans la logique des camps anciens, une opposition en embuscade contre une majorité dont le seul but est qu’elle se casse la figure. La situation de notre pays, et encore davantage la situation que notre pays va connaître est trop grave pour cela.

Je ne suis pas et ne deviendrai pas un homme de gauche. Je suis un homme du centre et j’entends le rester. Et je suis certain que le jour venu, il faudra aussi qu’une partie de la droite républicaine soit associée à ce qu’il va falloir faire pour que la France s’en sorte.

Par mon choix, je rends possible pour la première fois depuis longtemps cette union nationale, la vraie mobilisation des Français au service de la France.

Il appartiendra à François Hollande, s’il est élu, de réfléchir à la situation et de prendre en compte cette nécessité pour le pays.

S’il en reste à la gauche classique et à son programme, je serai un opposant, dans une opposition vigilante et constructive. Il faudra une opposition constructive, mais déterminée, quand il s’agira d’empêcher les erreurs annoncées.

Il est des moments dans l’histoire où l’engagement devient vital. Je crois que le moment est venu de franchir des pas décisifs : nous devons tous, où que nous soyons, nous dépasser et nous rassembler pour que la France se reconstruise."

François Bayrou - Jeudi 3 Mai 2012